Tu ne sais pas ce que tu veux.
Tu as 16, 18, 21, 25, 32 ans et tu ne sais pas ce que tu veux. Non, ce n'est pas une question, c'est une affirmation.
Tu travailles actuellement pour un futur toi qui aura des envies et des besoins différents des tiens. On met souvent en garde les jeunes qui veulent se faire tatouer "fais attention, tu regretteras plus tard". C'est un peu la même chose pour une carrière, sauf qu'on ne nous prévient pas. "Tu ne sais pas ce que tu veux" sonne souvent comme un reproche. Et à force, on finit par se le reprocher à soi-même. On se gronde comme un enfant "tu ne sais pas ce que tu veux, méchant !".
Oui mais. Oui mais, ce que tu veux c'est être heureux. Tu veux de l'argent, une famille, des amis, des amants, des animaux peut-être (?), des voyages... Oui mais on te l'a assez souvent répété : "pour faire ce que tu veux, il faut bien travailler à l'école". Oui mais, qu'est-ce que tu veux ? Ah bah tu ne sais pas. Enfin si, tu l'as dit juste avant : tu veux être heureux.
Et donc pour ça tu dois travailler à l'école. Enfin, pas juste travailler. Il faut "bien travailler". C'est comme ça que les adultes sont heureux. ... Non ? Les adultes qui te conseillent (ta prof, ton oncle, ton demi-frère de 5 ans de plus, ta grande tante, ton directeur...) savent ce qu'ils veulent faire de leur vie non ? Et puis de toute façon c'est trop tard pour eux, ils ont déjà choisi leur voie. Ils doivent être heureux comme ça... De toute façon ils n'ont pas le choix. Au lycée, quand on leur a donné la fiche des métiers à faire plus tard, ils ont listé comme toi "prof, avocat, médecin, astronaute, super-héros..." et puis ils l'ont vraiment fait. Et ils sont heureux non ? C'était leur choix après tout. Mais toi c'est différent : il y a trop de choix. Et ces adultes te disent que. Tu ne sais pas ce que tu veux. Tu crois que ce choix est irrévocable, définitif, qu'il va définir toute ta vie.
Tu te dis que ta prof qui ne fait que crier et s'arracher les cheveux a fait un mauvais choix qu'elle doit se coltiner pour le reste de sa vie. Je ne connais pas le parcours de ta prof en question, ni celui de ton oncle d'ailleurs qui semble avoir bien réussi avec ses deux-trois lamborghini. Peut-être que ta prof a simplement trop de pression et que ton oncle a le cœur brisé. Ces gens qui te conseillent, eux non plus ne savent pas forcément ce qu'ils veulent.
Ton orientation post-bac n'est pas une fatalité. Ce n'est pas parce que tu n'as pas de bonnes notes que tu vas rater ta vie comme tous les grands te le font croire. Sache que tu rates ta vie à ne pas faire ce qui te plait, ce qui te rend heureux. Tu rates ta vie à écouter les avis des autres au lieu de te former ta propre opinion. Tu rates ta vie quand tu subis ta vie. Le meilleur moyen de réussir c'est pas en "étudiant bien à l'école" comme on te l'a fait croire toute ton enfance, ni en ayant une idée fixe du métier que tu veux faire plus tard. Tu ne sais pas quoi faire ? C'est très bien. Eux non plus ne le savent pas. Pioupiou, il faut découvrir pour savoir.
J'ai adoré cette licence d'économie, gestion, droit. Je n'y suis restée que deux ans, pourtant j'ai eu des cours théoriques qui me parlaient car ils étaient d'actualités, et me permettaient de mieux comprendre comment fonctionne le monde de la finance, de l'économie, de la comptabilité français. Je comprends mieux pourquoi nous payons de la TVA, je sais comment faire des comptes dans une entreprise, j'ai des notions de gestion de l'entreprise. Grâce à cette filière je me sens plus adulte et moins enfant dans un mode de grandes personnes.
Voilà désormais deux ans que je suis en licence de droit. J'adore rédiger, défendre, trouver des solutions à des problèmes juridiques que peuvent avoir les entreprises, comme les tiers. J'adore les infimes possibilités qu'offrent le droit. Pour un cas, il y aura des centaines de propositions, d'articles, de jurisprudence. Pour défendre une personne, il faudra s'appuyer sur les bons textes de lois, contredire avec brio l'adversaire, ... Cette course à la justice est belle et satisfaisante. Les mots ont un pouvoir insoupconnés que j'ai grandement découvert dans cette filière. De plus un monde sans loi est un monde perdu.
Bonjour à tous, je m'appelle Maxime et à l'heure où j'écris ce témoignage je passe en 2ème année de prépa intégrée à l'IMT Nord Europe. Je voudrais témoigner sur une idée conçue qui est que le prépa intégrée est plus facile que la prépa traditionelle. Ca n'est pas totalement vrai. En ce qui me concerne, il suffit d'avoir la moyenne dans chaque module pendant 5 ans, et ça n'est pas si facile que ça en a l'air. En prépa traditionelle, c'est un concours qui attend les étudiants après leurs 2-3 ans de prépa. Avoir la moyenne n'est pas nécessaire, il suffit d'avoir plus que les autres étudiants. En prépa intégrée, il n'y a certes pas le stress des concours, mais il y a celui des partiels, ou des DS. Si il faut travailler d'avantage les matières sur lesquelles nous nous sentons moins à l'aise afin de valider chaque module, sous peine de redoublement, ou pire, d'exclusion. C'est ce qui m'est arrivé, j'ai dû redoubler pour 3 modules non validés, avec une moyenne générale de 12,41. Je ne veux pas que des étudiants choisissent la prépa intégrée en pensant que cela va être facile, au contraire.
— Notre rédacteur
N’hésite pas à le contacter pour discuter avec elle
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