La première année de médecine est bien connue pour être assez compliquée, surtout pour nous primants, tout juste sortis du lycée et jetés dans le grand bain ! On se retrouve seuls, enfermés dans nos chambres ou dans les bibliothèques, on passe vraiment du tout au tout, entre le lycée et la fac, il y bien plus qu'un pas. On doit être autonome, se couper un peu du monde, des réseaux, ne plus trop sortir BREF ça devient lourd tout ça! Et puis on se rend compte que finalement ce n'est peut-être pas ce qu'on veut faire, on commence à douter, déprimer, pleurer...la totale! Le moment le plus difficile c'est quand on doit se mettre à en discuter avec notre entourage de cet "abandon", bah oui parce qu'il faut bien en parler à papa/maman de tous ces doutes. Mais est-ce qu'ils ne vont pas nous juger ? Nous mépriser ? Ou nous forcer à continuer ? Parce que ça coûte quand même tout ça!
Prenez la décision que vous souhaitez, peu importe ce que les uns et les autres peuvent vous dire, c'est ton avenir ou le leur ? On parle clairement de notre futur là, c'est pas des blagues. Ce qui compte réellement, c'est ce que l'on ressent, ce dont on a envie. Savoir arrêter, dire stop c'est un énorme pas vers l'avant parce qu'on reconnait que ce n'est pas fait pour nous et qu'on est prêt à avancer ailleurs, autrement, prendre un autre chemin. On se dit souvent que quitter la médecine c'est partir plein de regrets mais pas du tout on a essayé et on n'a pas aimé donc on préfère aller là où on se retrouve. Personnellement je ne regrette pas du tout d'avoir pris cette décision, j'ai su me réorienter vers ce que j'aimais et aujourd'hui je prends plus de plaisir à apprendre/réviser, alors n'ayez pas peur du regard des autres ou de ce que vous perdez parce que vous gagnez mieux que ce que vous laissez.
En bref écoutez-vous! "Vaut mieux vivre avec des remords qu'avec des regrets", osez vous lance rdans ce qui vous semble le mieux pour vous plutôt que d'attendre que les choses se passent, quitte à tomber au moins vous aurez essayé et c'est le plus important (et quand on tombe on se relève!).
La réorientation vous fait peur ? N'hésitez pas à me poser plus de questions dessus, je suis en plein dedans (et c'est vrai qu'à certains moments ça peut être galère).
C'est une année très difficile. Il faut être déterminé dès le début pour ne pas décrocher. En effet durant 8 mois, ta motivation, mon mental et ta patience vont être mis à mal. Tu es là pour engloutir cours après cours automatiquement sans trop comprendre ce que tu apprends bêtement. Tu prends petit à petit un rythme de vie à part, hors du monde, tu es dans ta bulle et ton objectif ! Néanmoins cette année a quand même des côtés positifs. Grâce à elle, tu pourras arriver à ton métier désiré. Humainement, vous allez en apprendre plein sûr vous, vos capacités comme vos faiblesses, mais également sur les personnes qui vous entour : soutien, incompréhension (des surprises peuvent remonter à la surface...). Si vous vous lancez dans cette folle aventure, partez en ayant bien toutes les informations en mains, et défoncez-moi ce concours ! Je vous envoi toute ma force !
Il y a seulement 3 ans, tu étais perdu. Depuis toujours, tu t’étais fixé un objectif de vie. Être vétérinaire et parcourir les campagnes pour aller à la rencontre des éleveurs et soigner leurs animaux. Tout en sachant la difficulté des études, tu donnes le meilleur de toi-même en cours pour parvenir à intégrer une classe préparatoire en BCPST. En Terminale, lors du choix d’orientation, c’était très clair, tu veux être vétérinaire, mais à quel prix ? Tes professeurs sont partagés à l’idée de t’envoyer en classes préparatoires. Pendant le confinement, tu t’interroges sur ton avenir, tu doutes de tes capacités, tu cherches des métiers plus « accessibles ». Tu as alors l’idée de te réorienter dans un secteur similaire comme l’ostéopathie animale, assistant vétérinaire… Mais finalement, tu as l’impression que ça ne mène à rien parce que tu sais au fond de toi ce que tu veux. Un soir, tu craques. Tu prends ton ordinateur et tu commences à faire toutes les recherches possibles et inimaginables sur les études vétérinaires à l’étranger. C’est là que tu recommences à avoir de l’espoir. L’Europe t’offre tellement d’opportunité d’être vétérinaire. Et là, tu t’interroges « mais pourquoi je n’y ai pas pensé plus tôt ? », « pourquoi personne ne m’a dit que c’était possible ? », « pourquoi la France rend ces études tellement inaccessibles avec si peu de place. » Tu commences à en parler à ta famille. Allez étudier à l’étranger après le BAC, dans un pays inconnu, devenir complètement indépendante du jour au lendemain. C’est impressionnant mais aussi très excitant. Tu as peur que ce soit un rêve encore irréalisable, mais tu ne veux pas baisser les bras ! Tous les jours, tu remplis un tableau Excel pour le présenter à ta famille ; avec chaque école en Europe, leurs prix, le nombre d’études à faire, le prix de la vie, le moyen de s’y rendre (avion, voiture…). Tu te rends compte que tout ça est très utopique. C’est là que tu penses à la plateforme Study Advisor. Une case de ton tableau contient maintenant ton avis sur l’école selon le témoignage de différentes personnes. Une fois avoir réuni les informations, tu les compares entre elles. Tu as une préférence pour une école en Espagne, l’université CEU Cardinal Herrera qui propose un cursus en français les 2 premières années. Elle te semble parfaite ! le problème ? LE PRIX. Le prix te fait peur, tu ne veux pas imposer ça à tes parents… Tu hésites même à leur en parler. Tu décides de prendre contact avec encore plus de personnes pour avoir encore plus d’avis. Tu tombes sur une personne qui avait la même peur que toi. Elle te rassure et te dit que beaucoup de personnes ne peuvent pas s’offrir des études aussi chères et l’option du prêt étudiant est parfois inévitable. Tu te questionnes alors si tu veux être vétérinaire au prix d’être endetté de plus de 70 000 euros à la fin de tes études. Tous tes espoirs de pouvoir intégrer ces écoles s’effacent peu à peu. Avant d’abandonner, tu en parles à ta famille… Ils se rendent compte de l’importance pour toi de faire ce métier et te conforte à l’idée que si c’est ce que tu veux, il faut que tu le fasses. Tu commences à créer ton dossier pour postuler dans l’école de tes rêves, tu fais une lettre de motivation qui te ressemble et qui montre l’importance pour toi d’être vétérinaire. Et là, tu attends. Tu essayes de te préparer à toute possibilité, être déçu, contente, triste, euphorique… Mais en attendant, tu ne peux pas rester sans plan B. Nous sommes seulement en janvier, tu dois te concentrer sur la BAC S pour essayer de viser les classes préparatoires. Le moment tant attendu arrive, tu as la réponse de ton mail et tu lis « nous regrettons de vous informer que vous n’avez pas été présélectionné pour l'année académique 2020-2021 à l'Université CEU Cardenal Herrera. » Maintenant, tu ranges ta déception dans un tiroir et tu passes au plan B en continuant tes recherches dans une école véto à l’étranger. (à l’époque, je ne savais pas que je pouvais postuler pour le cursus anglais et espagnol !!). Un jour comme les autres, en terminale, au mois de Mars, tu reçois un appel ou il y a affiché un numéro commençant par +34 avec écrit « Valence ». Tu ne comprends pas et le temps que tu réfléchisses si tu dois sortir pour prendre l’appel ou pas, tu n’as pas pu répondre. Le même numéros rappel 5 minutes plus tard. Tu n’hésites pas et tu demandes de sortir pour décrocher. Tu parles avec une personne de l’administration qui s’excuse car il y a eu une erreur dans la réponse de ta présélection. Tu lui demandes de répéter parce que tu as du mal à y croire…. Tu rentres en classes en étant super perturbé et la prof te demande si tout va bien. Tu lui dis que tu vas être vétérinaire. Aujourd’hui je suis en troisième année vétérinaire et je n’en reviens toujours pas. Le temps passe si vite. Les études sont difficiles mais ce sont que des cours aussi passionnant les uns que les autres. C’est la première fois de ma vie que j’étudie avec envie. Je sais que je n’aurais jamais pu rêver mieux. Je remercie ma famille de m’avoir soutenu dans ce projet. N'abandonne pas tes rêves. AIE CONFIANCE EN TOI...
Bonjour, Je suis actuellement en khûbe, c'est à dire en troisième année de classe préparatoire littéraire au lycée pierre de Fermat, et je crois que c'est le bon moment pour faire un petit bilan. Après le bac je voulais tout faire, tout découvrir... et donc la fac ne me semblait pas être une option viable, puisqu'elle ne me permettrait pas de poursuivre toutes ces envies. J'ai choisi la prépa après que mes professeurs me l'ai conseillé, et je ne suis pas déçu.e! Après presque trois ans, même l'ENS est hors de portée pour moi (je pense), j'ai bâti une solide culture, littéraire, philosophique, historique qui a affiné ma perception du monde, de l'autre et de moi même. Je suis aujourd'hui plus mûr.e et plus sûr.e de moi. La prépa, c'est vrai, ce sont d'interminables heures de travail, le soir, le matin, entre les cours, entre midi et deux... mais c'est aussi une soirée gauffre dans la salle de base de l'internat en regardant good morning England, sortir boire un coup de temps en temps et danser jusqu'au bout de la nuit, c'est se passionner et se révolter, c'est surtout et avant tout, se trouver. Alors, même si il y a des bas (surtout en khûbe...), la prépa est un formidable espace dans lequel j'ai trouvé des professeurs bienveillants et prêts à nous soutenir, nous écouter et nous ouvrir les portes du monde littéraire, et ça, ça les amis... ça vaut de l'or!
— Notre rédactrice
N’hésite pas à la contacter pour discuter avec elle
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