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Déscolarisation, rien n'est perdu !

Laly Griffon
article Déscolarisation, rien n'est perdu !

Les moutons noirs

L'école, c'est pas toujours d'une simplicité transparente. Tout le monde n'a pas forcément le profil du parfait petit élève. Ce fut le cas pour moi. De la maternelle au lycée, j'avais une sainte horreur des cours, non pas parce que j'en avais rien à faire, ni parce que je n'aimais pas apprendre, non, bien au contraire. J'ai toujours été fascinée par l'apprentissage, j'adorais étudier, faire mes devoirs, participer en cours... Mais lorsque l'on est un(e) élève qui ne rentre pas dans le moule, les institutions nous poussent gentiment (ou pas) vers la porte de sortie.

Les loups

Ce n'était donc pas tant le travail requis qui me posait problème, mais bien l'ambiance générale de l'école. J'avais beaucoup de mal avec les élèves, même si je n'ai jamais vraiment eu de problèmes à me faire des potes, avec moi, ça a toujours été à double tranchant, soit on m'aime, soit on me détestait. Soit tout blanc, soit tout noir, pas de demi-mesure, et cela ne m'a jamais vraiment posé problème avant le collège. Au collège, les gosses deviennent vraiment des loups, à l’affût du petit agneau blanc à bouffer. C'est là que les personnalités déjà compliquées en primaire prennent de l'ampleur.

Les chasseurs

Moi, je n' ai jamais vraiment eu quelque chose à foutre du regard des autres. En revanche, ce qui me posait problème, c'était les profs. Pas parce qu'ils sont profs, ni parce que leurs cours me passaient au-dessus de la tête, mais parce qu'ils ne se gênent pas de rabaisser les élèves devant la classe entière, j'en ai pâtis, et pas qu'un peu. Le problème que ces professeur(e)s ne comprennent pas, c'est qu'un élève qui se fait humilier en classe par le corps enseignant s'en prend trois fois plus dans la gueule durant la récré. Et s'en était trop pour moi. Hors de question de me laisser marcher dessus. Mais comment faire pour envoyer bouler une dizaine d'élèves moqueurs ?

Et l'agneau s'était épris du loup

Le seul moyen de prouver que t'as bel et bien des couilles (oui, même les filles) c'est de défier l'autorité. Et c'est ce que j'ai fait, ça ne m'a pas forcément aidé dans mes études, certes, mais à l'école, très peu de personnes n'osaient m'embêter. Les profs, eux, l'avaient dans le pif. A mon arrivée au lycée, ça ne s'est guère mieux passé. J'étais une élève rebelle, dissipée et peu réceptive. Il n'y avait qu'un seul professeur avec lequel je m'entendais, un prof de français, un peu anarchiste, qui sortait du lot et n'appréciait pas la compagnie des autres profs. Il n'y avait que dans ses cours que j'étais concentrée et désireuse de travailler. Malgré cela, j'ai fini par me faire virer.

Merci au DAEU d'exister ! (Rien à voir avec les titres précédents, imaginez en un avec une métaphore Loup/Agneau/DAEU)

Je n'avais pourtant aucune envie de quitter le lycée général, aucune formation professionnelle ne m’intéressait, j'ai alors opté pour les études par correspondance via le CNED. Un misérable échec, pas facile de travailler sans cadre. J'ai fini par aller bosser, j'ai tapé treize mois dans une entreprise où je ne m'épanouis pas. Retour à la case départ : trouver une école. J'ai cherché par tous les moyens à reprendre mes études, après des mois de recherches, j'ai fini par trouver une formation appelée DAEU (diplôme d'accès aux études universitaires), une équivalence du bac, une seconde chance pour tous les déscolarisés. Je suis aujourd'hui en Master, et à la fac, on est qui on veut

 


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