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Le cursus se déroule en 5 ans. Cela équivaut à l’obtention de 300 ECTS : 180 ECTS obtenus en Licence, au bout de trois ans, et 120 pour les deux dernières années de Master. Seule la validation des 300 ECTS complets donne le droit d’exercer la profession.
Il n’y a pas de spécialités à proprement parlé en orthophonie. On sort tous avec un Certificat de Compétences en Orthophonie (CCO). On peut en revanche se « spécialiser » officieusement dans notre pratique, en ne travaillant qu’avec un type de pathologie et en faisant des formations en lien avec cette pathologie spécifique.
Les études se font dans ce qu’on appelle les Centres de Formation Universitaire en Orthophonie (CFUO).
Il est possible de réaliser ce cursus en formation initiale bien sûr, mais aussi en formation continue, avec un financement possible par Pôle Emploi (à voir avec Pôle Emploi pour les modalités). Ce dernier cas n’est d’ailleurs pas rare, et beaucoup de personnes choisissent chaque année de se reconvertir dans cette branche !
Il n’est cependant pas possible de réaliser ce cursus en alternance, ni par correspondance, vu la densité des cours, des stages et de l’assiduité que ces études demandent.
Il existe actuellement 20 CFUO en France.
Chaque CFUO dispense les mêmes enseignements. En effet, il y a une « maquette » des études d’orthophonie, dessinée par le Ministère de la Santé, qui donne précisément le contenu de la formation, par année, par UE (unité d’enseignement), le nombre d’heures de cours, de stage, de TD, les modalités d’évaluation, etc. Cela veut dire qu’on sort tous, à l’issue des 5 ans, avec un diplôme qui a la même valeur que celui des autres !
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Hélas ! Il n’est aujourd’hui pas possible de s’inscrire via ParcourSup.
En effet, pour pouvoir entrer en école d’orthophonie, il est nécessaire de passer un (redoutable) examen d’aptitudes (aussi appelé vulgairement « concours d’orthophonie », même si le terme est normalement proscrit), dans chacune des villes qui nous intéresse. Chaque CFUO propose son propre examen d’aptitudes, avec ses propres épreuves…
Pour prétendre à un examen, il faut envoyer un dossier préalable (qu’on retrouve sur le site du CFUO), accompagné d’un chèque de 80 euros. Ensuite, on est convoqué à un examen écrit, avec tous les autres candidats (plus de 2 000 prétendants se retrouvent pour certaines villes), dont les épreuves sont donc variables selon le CFUO. Puis, si on passe la barre de l’écrit, on est convoqué à une épreuve orale. Là encore, les épreuves sont variables selon les CFUO, mais il s’agit bien souvent d’un entretien de personnalité, et de quelques exercices plus « techniques ».
Attention ! C’est un concours très difficile, où les places sont peu nombreuses. Elles sont décidées pour chaque CFUO par le Ministère de la Santé, qui fixe le numerus clausus. Ainsi, les taux de réussite au concours sont très faibles (moins de 10%, les sources sont variables, car cela dépend des CFUO).
Pour entrer en école d’orthophonie, il faut maîtriser l’orthographe, la grammaire, la conjugaison, avoir un bon niveau de vocabulaire. Notre Français doit être irréprochable (au moins le temps des examens d’aptitudes ! 😉). Selon les villes, il faut aussi travailler sa culture générale, des tests psychotechniques ou mathématiques, ou encore des bases de biologie. Encore une fois, cela est très variable en fonction des CFUO. Les modalités sont en général communiquées à l’avance, pour permettre de se préparer au mieux.
Chaque année, les dates des examens d’aptitudes changent, mais il y a une grosse période (entre février et avril, avec un pic en mars), où beaucoup d’examens tombent, à quelques jours d’intervalle souvent. Parfois, les CFUO ne se consultent pas, et deux examens tombent le même jour, ce qui oblige les candidats à choisir entre deux villes… Pour ce qui est des dossiers à envoyer, là encore, les CFUO sont rois ! Il faut donc consulter leurs sites internet respectifs pour ne pas manquer les dead-line et envoyer le dossier d’inscription à l’examen d’aptitudes dans les temps !
À noter qu’il n’y a pas de restriction dans le nombre d’examens d’aptitudes que l’on peut passer, on s’inscrit à ceux que l’on veut !
Les études en orthophonie sont réparties en 12 unités d’enseignement (UE) :
Dans chaque UE, il y a un redécoupage. Pour le premier par exemple, nous apprenons les bases de sciences de l’éducation, de la psychologie cognitive, développementale, ou encore de sciences du langage.
Chaque semestre, nous obtenons 30 ECTS validés par des partiels ou des contrôles continus, qui respectent la maquette définie par le Ministère de la Santé.
S’il est possible en théorie de suivre un double cursus en même temps que les études d’orthophonie, cela parait néanmoins difficile, au vu de la densité des enseignements dispensés, et des stages à réaliser.
En effet, les études comprennent :
Selon la souplesse des écoles, il est possible de réaliser une année de césure. Il est aussi possible de partir un semestre à l’étranger, dans une école d’orthophonie (Espagne, Suède, Canada et Belgique sont les principales destinations). On peut aussi réaliser un stage à l’étranger, dans le pays de notre choix, du moment qu’on le réalise auprès d’un orthophoniste/logopède/logopédiste/speach-therapist ! 😉
Les années sont assez chargées, car les enseignements sont très denses, couplés avec les stages. Cela demande une certaine assiduité et un travail régulier, mais il y a très peu de redoublements en orthophonie.
Les principaux examens sont des partiels où l’on contrôle nos connaissances. Cela se fait au bon vouloir des enseignants par QCM, réponses rédactionnelles ou encore études de cas. Il y a également certaines UE évaluées en contrôle continu. Il y a une session de partiels à la fin de chaque semestre, sauf au dernier semestre de la dernière année (car il y a un mémoire à rendre et à soutenir, hourra !!!).
Enfin, les stages sont validés par les maîtres de stage et le CFUO, par le biais d’un carnet de stage à faire remplir puis à rendre.
On retrouve des gens de tous horizons sur les bancs de l’école d’orthophonie ! Du jeune bachelier à la personne en reconversion professionnelle d’une quarantaine d’années (ou plus !), en passant par un ancien étudiant en langue ou en commerce, tout est possible ! À tout âge et avec n’importe quel cursus antérieur, du moment qu’on a un baccalauréat, on peut passer les examens d’aptitude pour entrer dans un CFUO.
Il n’y a pas de profil type en orthophonie, même si la majorité des étudiants sont souvent des filles (à plus de 95% !) d’une vingtaine d’années, ayant fait une ou deux années de prépa aux examens d’aptitudes en orthophonie.
La formation est ouverte à tous ceux qui réussissent l’examen d’aptitudes. Bien sûr, à l’oral de ces derniers, il y a une sélection, mais celle-ci s’opère sur des critères relationnels surtout. Il faut que les membres du jury sentent le candidat à l’aise, ouvert d’esprit, ayant une certaine maturité. Ils veulent voir en nous un futur collègue de travail, quelqu’un qui a la tête sur les épaules et qui n’a pas « rêvé » le métier.
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Il n’y a pas de salaire type en orthophonie. La rémunération dépend du lieu d’exercice (libéral ou salarié). Pour le salariat, le salaire dépend de la convention de l’établissement et de l’ancienneté. Pour le libéral, il dépend du nombre de rendez-vous par semaine, des pathologies prises en charge (qui ne sont pas toutes « cotées » de la même façon), des frais annexes, etc.
À noter cependant que la rémunération est souvent plus avantageuse en exercice libéral qu’en salariat (le pire étant l’exercice hospitalier, où les orthophonistes se battent actuellement pour faire reconnaitre leur grade master).
Pour rappel, les stages ne sont pas rémunérés pendant la formation en orthophonie.
En orthophonie, le chômage n’existe pas ! Bien souvent, les étudiants de dernière année ont déjà trouvé du travail avant même d’être diplômés ! En effet, il y a une très grande demande dans cette filière, aussi bien dans l’exercice libéral qu’en salariat, dans les structures spécialisées.
Il est possible d’exercer en libéral et en salariat, c’est ce qu’on appelle l’exercice mixte.
Si l’on souhaite travailler avec un type de patientèle bien particulier (par exemple, les adultes aphasiques ou les personnes qui présentent un bégaiement, etc.), libre à nous de nous orienter vers des structures accueillant cette patientèle, ou de recevoir au cabinet surtout ce type de patients. Il n’y a rien de figé cependant, et on peut très facilement passer d’une patientèle à une autre, selon notre lieu d’exercice.
Il est possible de faire valoir notre CCO (Certificat de Capacités d’Orthophonie) à l’étranger, selon certaines modalités à voir avec le pays d’accueil.
Les orthophonistes ont une obligation à continuer à se former tout au long de leur pratique. Ils doivent pour cela participer à des formations dispensées par des organismes formateurs spécifiques. Ce sont les orthophonistes eux-mêmes qui choisissent les formations qui les intéressent, en fonction de leur patientèle. Continuer à se former est indispensable dans ce métier qui évolue rapidement, avec les nouvelles découvertes en neurosciences notamment.
Une fois le CCO en poche, il est possible de passer un DU (Diplôme Universitaire) en psychologie, neuropsychologie, neurosciences, etc. Cela n’est en aucun cas obligatoire, et dépend des motivations et envies de chacun. Les orthophonistes sont par ailleurs très encouragés à participer à la recherche, pour faire avancer la pratique et les connaissances.
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